Laure Manel : Ce que disent les SILENCES

4ème de couverture :
À la mort de son père, Adèle découvre chez lui des lettres, dont l’une lui révèle l’existence d’un secret autour de la mort de sa mère, alors qu’elle n’avait que quatre ans.
Mue par un irrépressible besoin de découvrir la vérité, Adèle quitte Paris pour se rendre là où se trouve certainement la réponse, l’île sur laquelle elle est née, qu’elle a quittée enfant et où elle ne devait jamais revenir : Ouessant.
D’entrevues en rencontres, Adèle va découvrir autant cette île sauvage que son histoire, l’histoire de sa famille… et se rendre compte qu’un secret peut en cacher un autre.

Déjà l’auteur dont j’apprécie beaucoup la plume touchante et pleine de sensibilité plus le lieu, l’île d’Ouessant m’attiraient vers ce livre. Et je ne serai pas déçue une fois de plus ! J’ai particulièrement bien aimé sa façon de nous faire découvrir et aimer cette île que je connais bien, par  la description de ses balades sur l’ile, de ses paysages et de ses phares. Les personnages secondaires sont attachants, émouvants, terriblement humains… notamment Jean. Les chapitres sont courts et captivants rendant la lecture rythmée et agréable. Les derniers chapitres sont très émouvants. Tout ceci en fait un véritable coup de cœur pour moi. 

Quelques beaux passages :
–  » Ne pas s’attacher. Ni aux choses, ni aux lieux, ni aux êtres. C’était son mantra. Sa manière de se protéger. La faute à son enfance. La faute à l’abandon de sa mère. La faute aux lacunes de son père. Ne compter que sur soi. Ne pas aimer, parce que c’est dangereux. Un jour ceux qui vous aiment partent… ou vous laissent partir. Elle n’allait pas succomber à un phare ou à une ile. Les émotions, ça se contrôle, ça se maîtrise. »
–  » Elle retrouvait là son côté à peine sociable, sa difficulté à nouer des liens, sa tendance à mettre les voiles pour éviter tout risque de s’attacher. »
–  » Pour être honnête, je n’avais pas prévu de revenir. Ce retour était dans la colonne « jamais » de mon plan de vie.
– Ah, parce que tu as un plan?
Il laissa échapper un petit rire avant de poursuivre.
– La vie, c’est ce qui arrive quand on avait prévu autre chose, comme dirait Lennon. »
–  » Il n’y a ni échelle de malheurs ni unités de mesure. On a la vie qu’on a, pas la vie qu’on mérite. Le reste est une question d’acceptation.. »
–  » C’est quand même bizarre, la mémoire… On a l’impression d’avoir oublié – peut-être notre esprit a fait en sorte de l’oublier, d’ailleurs -, et puis ça revient d’un coup. »
–  » Adèle a peut-être notre esprit a-t-il faitvait tout plaqué, s’était traitée de folle. Ce n’était pas une fuite, c’était un élan. Et tout devenait évident. Il suffisait de s’écouter et de décider que ce n’était pas compliqué… D’y croire. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.