Thiers et sa vieille ville

Le temps est de nouveau médiocre ce matin… aussi nous décidons de partir pour une visite de la ville de Thiers. Située dans le Parc régional du Livradois-Forez, Thiers doit beaucoup au site magistral sur lequel elle s’est installée : la cité médiévale s’est édifiée sur les flancs escarpées de la vallée de la Durolle, entre la montagne forézienne et la plaine de la Limagne.

Visiter Thiers c’est visiter la ville haute médiévale avec ses ruelles, ses maisons à colombages, son musée de la coutellerie mais aussi emprunter le chemin descendant au site de la « vallée des usines » où des panneaux permettent de mieux revivre la vie d’un ouvrier de l’époque…

C’est en ville basse, sur les bords de la rivière torrentueuse, la Durolle, que débute l’histoire « connue » de Thiers. Nous sommes à l’époque mérovingienne. Détruite en grande partie au début du VIème siècle, Thiers se reconstruit et s’agrandit sur le piton rocheux dominant la rivière et sa vallée. C’est l’époque de l’essor de la cité médiévale. Au point de contact de l’Auvergne et du Forez, carrefour entre Lyon et Clermont-Ferrant la ville de Thiers saura nouer des alliances et garantir son indépendance.

Début XIVème siècle le développement des techniques permet la domestication de la Durolle : commence alors la belle époque industrielle pour Thiers : marteau à fouler draps, tanneries, métallurgie, papeterie sans oublier la coutellerie qui fera la réputation de la ville industrielle de Thiers.

Aujourd’hui même si ce passé industriel semble bien lointain lorsque l’on visite notamment le « creux de l’Enfer » : ville basse où se situait les ateliers, Thiers reste encore la capitale nationale de la coutellerie avec la production de près de 70% des instruments tranchants produits en France. Sa spécificité résidait et réside encore dans la production d’une multitude de couteaux régionaux dont le plus célèbre est le « Laguiole » sans qu’aucun d’entre eux ne porte le nom de Thiers ! Ceci jusqu’en 1994, date à laquelle le couteau « Thiers » apparaisse grâce à la confrérie du « couté de Tié ». Il se distingue par sa ligne, son nom apposé sur la lame et son poinçonnage « un T suivi d’un point ».

Voir aussi :

L’excellent site de l’office du Tourisme de Thiers
la brochure éditée sur Thiers par l’OFT

 

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