Nos étapes Stevenson

1. L’Histoire de ce chemin particulier.
2. Nos étapes avec traces gps, hébergements, commentaires et photos…
3. Les liens utiles pour préparer votre propre randonnée.

 2. Nos étapes :

Comme beaucoup, nous choisissons de partir non pas de Monastier-sur-Gazeille comme Stevenson mais de la ville du Puy où le train peut nous amener. La vieille ville mérite d’y passer quelques heures à la visiter.

Côté logistique, deux possibilités s’offrent :

1. faire porter nos bagages mais ceci induit d’arrêter tous nos hébergements à l’avance et donc de n’avoir aucune souplesse quant au déroulement de nos étapes.

2. porter tous nos bagages et ne réserver que les premiers hébergements ou ceux auxquels nous tenons vraiment comme l’étape à l’Abbaye Notre-Dame-des-Neiges.

C’est cette seconde solution que nous choisissons et nous ne le regretterons pas car cela permettra d’ajuster le planning en raison d’une journée particulièrement pluvieuse programmée initialement sur une étape « phare » !

Le pays du Velay : Le Puy-en-Velay à Langogne
2 juin 2013, Premier Jour : Le Puy-en-Velay ~ Monastier-sur-Gazeille

Distance : 20,1km / carte / profil / +659m / -340m / Trace GPX / 6h de marche
Nous voici lancés pour environ 250km de marche, de contemplation et de bonheur…! Au sortir de la ville le chemin nous fait monter sur le plateau d’où nous avons des vues d’abord sur le site du Puy, puis de plus en plus étendues sur le massif du Mézenc. Descente ensuite dans la vallée de la Loire que nous traversons à Coubon.

Hébergement : chambres d’hôtes Blaisine et Philomène : très bien, très bon accueil, ne fait pas table d’hôtes mais nous avons mangé dans la rue principale, pas très loin et pas cher, au sympathique bar/restaurant Le RéBémol.
3 juin 2013, 2ème jour : Monastier-sur-Gazeille ~ Le Bouchet-Saint-Nicolas

Distance : 24km / carte / profil / +802m / -518m / trace GPX  / un peu plus de 7h de marche
Journée au dénivelé relativement important ce qui rend l’étape un peu difficile compte tenu que nous ne sommes qu’au tout début du circuit… Mais les panoramas offerts compensent largement ceci ! A l’approche de Goudet très belle vue sur les Gorges de la Loire puis descente caillouteuse, raide et assez fatigante pour les genoux et les chevilles sur le magnifique village de Goudet, dominé par le château de Beaufort sur son éperon rocheux !

Hébergement : L’Houstaou, chambres et tables d’hôtes : très bien, accueil sympathique, bonne table.

4 juin 2013, 3ème jour : Le Bouchet-Saint-Nicolas ~ Pradelles
Distance : 21,8km / carte / profil / +339m / -406m / trace GPX / 5h40 de marche
Étape plus « cool » mais assez monotone et passablement bitumée ! Le chemin suit la vallée de l’Allier, à flanc de coteau. Nous faisons un arrêt sympathique au gros bourg de Landos pour se ravitailler au marché local, seule possibilité avant Pradelles ! Celle-ci, vieille cité médiévale mérite une pause… Au détour de ses ruelles partant de la Place de la Halle, on découvre de belles traces d’un passé « riche » ! Cela lui vaut l’appellation « site classé » depuis 1977.

Hébergement : Terre d’accueil, chambres et table d’hôtes : accueil très sympathique, très bien tant au niveau des chambres que de la table d’hôte !

Le pays du Gévaudan : Langogne aux Alpiers
5 juin 2013, 4ème jour : Pradelles ~ Chaudeyrac
Distance : 21,9km / carte / profil /+497m / -507m / trace GPS / 6h de marche
« Pradelles se dresse à flanc de coteau, très haut au-dessus de l’Allier […/…]. Sur l’autre rive de l’Allier, la terre s’élevait sur des mille jusqu’à l’horizon […/…]. J’étais maintenant à l’extrémité du Velay et tout ce que j’apercevais appartenait à un autre pays, le Gévaudan sauvage. » Journal de route de Stevenson.
Peu après Pradelles nous passons le pont sur l’Allier et arrivons à Langogne. A partir de là nous changeons de région et de pays : nous quittons le Velay et l’Auvergne pour rentrer dans la Lozère boisée et le Gévaudan… ! Paysages variés, quelques beaux sentiers en forêts et de plus en plus de fleurs notamment des violettes, des narcisses et jonquilles… N’ayant pas eu de place à l’étape du Cheylard nous nous dirigeons vers Chaudeyrac.

Hébergement : Hôtel de France, très bon accueil, bonne table, très bien au niveau des chambres aussi. Le lendemain matin, le propriétaire nous amène gracieusement avec sa navette sur la place du Cheylard-l’Evêque pour démarrer l’étape du jour.

6 juin 2013, 5ème jour : Cheylard-l’Evêque ~ Abbaye Notre-Dame-des-Neiges
Distance : 22.2km / carte / profil / +598m / -626m / trace GPS / 6h25 de marche
Étape sympathique qui démarre bien. Nous traversons la forêt de la Gardille où nous avons le plaisir de faire notre pause « goûter de 10h » près du très joli lac de Louradou. Puis c’est la visite des belles ruines du château de Luc dominant l’Allier. Nous prenons le temps de flâner dans les ruines et de faire un brin de causette avec l’équipe de cinéastes pour Arte que nous croisons pour la troisième fois. Ceux-ci sont en train de préparer une émission « Les plus belles randonnées d’Europe » pour Arte 2014. A surveiller…! nous les retrouverons le soir à notre hébergement, le « clou » de cette journée ! En effet, nous avons choisi de loger à l’Abbaye trappiste de Notre-Dame des Neiges. Arrivés à Regloton, deux possibilités s’offrent à nous : un « bon raidillon » relativement court ou une montée plus douce mais plus longue. Fin de journée… nous choisissons la voie douce et plus longue ! Finalement nous le regretterons car le chemin n’en finit plus… !

Hébergement : Abbaye La Trappe Notre-Dame des Neiges : cadre pittoresque, entouré de forêts, emprunt de silence et de sérénité ! L’accueil est très convivial, les chambres propres avec une bonne literie. Nous sommes nombreux et les tables, le soir, sont toutes complètes. L’ambiance est vraiment sympathique. A notre table nous échangeons avec des randonneuses faisant le chemin de Régordane… donc le lendemain, elles quittent Stevenson pour piquer plus vers l’est ! Ce fut, comme nous l’espérions une expérience un peu unique et cela restera un des moments de ce trek les plus gravés dans notre mémoire !
7 juin 2013, 6ème jour : Abbaye Notre-Dame-des-Neiges ~ Chasseradès
Distance : 17.4km / carte / profil / +462m / -391m / trace GPS  / 5h de marche
Nous décidons de se faire une journée plus tranquille avant les prochaines étapes un peu plus difficiles. Après le ravitaillement, à la Bastide-Puylaurens, nous attaquons une belle montée embaumée de haies et de champs de genêts, vers le col de La Mourade. Une fois arrivés au col, nous découvrons avec plaisir qu’une table de pique-nique « libre » nous attend pour une pause repas magnifique ! Un petit détour au Rocher de La Réchaubo, Dentelles de Montmirail miniaturisées, et nous voilà arrivés à notre chambre d’hôtes « Le Relais de Modestine ».

Hébergement : le Relais de Modestine, cadre agréable, chambres confortables et jolies, très bonne table d’hôtes !

8 juin 2013, 7ème jour : Chasseradès ~ Le Bleymard
Distance : 18,6km / carte / profil / +521m / -624m / trace GPS  / 5h20 de marche
C’est encore aujourd’hui une étape assez courte mais très plaisante. Après le départ de Chasseradès, nous arrivons presque tout de suite au-dessus du spectaculaire viaduc de Mirandol et de ses tunnels à congères. Puis, nous traversons la forêt du Goulet par un petit sentier forestier agréable, semblable à nos sentiers vosgiens. La pluie va malheureusement perturbée la fin du trajet et nous apprécierons particulièrement l’arrivée à notre hôtel dès 14h ! Nous quittons le pays du Gévaudan pour entrer dans le pays du Mont Lozère.

Hébergement : Hôtel La Remise : Chambre et repas tout à fait corrects. Bonne adresse.

 Le pays du Mont Lozère : Le Bleymard au Pont-de-Montvert
9 juin 2013, 8ème jour : Le Bleymard ~ Mont Lozère

Distance : 5.8km / carte / profil / +370m / traces GPS / 2h de marche
Cela aurait dû être une des étapes les plus longues et ce fut finalement la plus courte mais la plus arrosée ! En effet, nous démarrons  la journée sous la pluie sans surprise, la météo a annoncé une journée « diluvienne ». Malheureusement c’est l’étape où nous sommes censés monter au point le plus haut du trek avec le sommet Finiels à 1699m, suivie d’une descente raide, très caillouteuse et longue sur Pont-de-Montvert. Pas question de monter au sommet de Finiels dans le brouillard, en même temps nous ne voulons pas manquer la montée au sommet et sa vue spectaculaire ! Aussi nous décidons de monter jusqu’au Mont-Lozère et là d’attendre demain pour continuer, en espérant que le temps s’améliore comme semble le prévoir la météo. Nous ne regretterons pas notre choix ! Nous profitons d’un très brève arrêt de la pluie, pour aller visiter la petite chapelle du Mont-Lozère : l’intérieur est très sobre et très joli !

Hébergement : Hôtel Le Refuge : très bon accueil, très bien tant au niveau de la chambre que du restaurant.

10 juin 2013, 9ème jour : Mont Lozère ~ Pont-de-Montvert
Distance : 16.1km / carte / profil / +312m / -850m / trace GPS / 4h20 de marche
Nous partons dans le brouillard et sous une petite bruine. Les « Montjoies » plantés par les Anciens dressent leur silhouette élancée à travers la nappe épaisse nous balisant le chemin. Au carrefour entre le sommet et le PR direct nous hésitons entre suivre les consignes de prudence et prendre le sentier vers le sommet. Finalement nous choisissons la seconde option pour notre plus grand plaisir : nous nous déplaçons dans une ambiance étrange et irréelle…. C’est magique et juste avant d’entamer la descente, le ciel s’éclaircit, nous permettant quelques points de vue magnifiques sur les Cévennes et le Mont Aigoual ! Puis c’est la fameuse descente caillouteuse de presque 900m sur Pont-de-Montvert. C’est finalement une des plus belles étapes que nous ayons eues jusque là, si pas la plus belle ?! Le site est pittoresque et intéressant à visiter : Pont-de-Montvert est en effet situé à la confluence des vallées du Tarn, du Rieumalet et du Martinet d’où son appellation de village « aux trois ponts » par l’écrivain Robert Laffue. C’est aussi un symbole de l’Histoire des Camisards puisque c’est autour du grand pont du Tarn que se déroulèrent les premiers évènements tragiques de la Guerre des Camisards ! Avec cette étape nous quittons d’ailleurs le pays du Mont Lozère pour entrer dans le pays Camisard !

Hébergement : Hôtel Restaurant La Truite Enchantée : accueil très moyen, propreté chambre et literie un peu juste… A éviter si l’on peut. Sur cette étape le mieux semble être les Gîtes du Chastel mais ils étaient complets ce soir-là !

Le pays Camisard : Pont-de-Montvert à Saint-Jean-du-Gard
11 juin 2013, 10ème jour : Pont-de-Montvert ~ Florac
Distance : 29.4km / carte / profil / +790m / -1134m / trace GPS  / 8h20 de marche
Bien qu’un peu difficile par son dénivelé associé à un kilométrage important, c’est sans conteste une des plus belles étapes de ce trek. Quasiment aucun bitume, particulièrement fleurie avec des haies et des champs de genêts très embaumant, des champs de narcisses, des tulipes sauvages, une vue époustouflante au Signal de Bougès où nous avons pique-niqué ! Le tout agrémenté d’un temps splendide ! Notre camping étant environ 1km avant Florac, nous ne découvrirons la ville que le lendemain matin.

Hébergement : le camping « Le Val des Cévennes » : moyennement satisfaits, il est mal placé par rapport au GR70, et en bordure d’une route très passagère….

12 juin 2013, 11ème jour : Florac ~ gîte de Château Cauvel
Distance : 26.4km / carte / profil /+878m / -637m / 8h de marche
Là encore c’est une étape vraiment magnifique que nous démarrons ce matin. Nous prenons le temps de voir Florac tout en faisant un peu de ravitaillement. C’est une petite ville dont on sent qu’elle mérite plus qu’une simple traversée et où l’on se dit en la quittant « Il faudra que nous y revenions…! ». Il fait beau et chaud…. La place allongée et ombragée par de grands platanes me ramène quelques années en arrière : je me revois sur le Cours Mirabeau d’Aix-en-Provence… ! Nous sommes bien dans le Sud, les paysages et le climat ont bien changé depuis notre départ du Puy-en-Velay….! Le GR70 a encore changé : nous commençons à grimper un peu dès Florac jusqu’à Saint-Julien d’Arpaon où nous arrivons sur l’ancienne voie ferrée avec passage de tunnels ! Le chemin est agrémenté par la rivière La Mimente que nous suivons jusqu’à l’ancienne gare de Cassagnas devenue le gîte « Espace Stevenson ». Nous avons choisi d’avancer jusqu’au gîte de Château Cauvel afin de bien avancer la montée jusqu’au col de la Pierre Plantée. Du coup l’étape est un peu longue et nous arrivons au gîte, les « pattes » fatiguées, surtout moi qui n’ai pas bien dormi au camping la nuit dernière ! Mais une bonne douche et tout cela est bien vite oublié !

Hébergement : Gîte et chambres d’hôtes de Château Cauvel : situé dans une ancienne petite seigneurie cévenole au sein de l’espace protégé du Parc national, cet ensemble est une très belle bâtisse tout en schiste et toits en lauzes. Particulièrement bien orientée, elle jouit d’une vue superbe typique des Cévennes. Accueil très sympathique, repas excellent et chambre avec beaucoup de charme et confortable. Le lendemain matin pour éviter d’avoir à revenir sur nos pas jusqu’au GR70, nous partons avec une carte du secteur sur laquelle nous avons le chemin tracé pour rejoindre le col de la Pierre Plantée en direct. Mise à jour : semble malheureusement ne plus exister !

13 juin 2013, 12ème jour : gîte de Château Cauvel ~ Saint-Etienne-Vallée-Française
Distance : 17,7km / carte / profil /+390m / -909m / 5h de marche
Nous voici repartis pour l’avant-dernière étape de ce trek, contents d’avoir réussi notre projet et en même temps je sens déjà un peu de frustration à l’idée que dans 2 jours c’est fini, nous rentrons chez nous loin de tous ces beaux paysages et de la sérénité qu’apportent les longues marches, de ne plus avoir à étudier l’étape du lendemain dans le topo-guide … La carte donnée le matin avec le chemin tracé est bien utile car nous empruntons des sentiers vraiment très étroits et peu reconnaissables ! Arrivés au col de la Pierre Plantée nous hésitons un peu entre le GR70 « classique » et une variante qui nous paraît plus courte. Nous prenons celle-ci qui s’avèrera en fait plus longue en temps mais extrêmement jolie. Nous suivons en fait un chemin qui serpente et monte dans une série de gros rochers dont certains sont des dolmens, formant de magnifiques belvédères sur les Cévennes ! Puis c’est la descente sur Saint-Germain-de-Calberte, village pittoresque et agréable. Jusqu’à Pont de Burgen le chemin est dans une forêt ce qui est appréciable vu le soleil….C’est le pays des forêts de châtaigniers ou châtaigneraies installées entre 400 et 800 m d’altitude..

Hébergement : Gîte d’étape et table d’hôtes « Patience » : nous y retrouvons un groupe de randonneurs très sympathiques avec qui nous avions mangé et sympathisé hier soir au Château Cauvel. Le gîte est très accueillant, les chambres simples mais claires, propres et confortables. Nous mangeons très bien avec nos hôtes qui, comme hier soir, nous offrent un apéritif local. Le repas se terminera aussi par la découverte de digestifs locaux pour certains et d’infusion au… Safran pour d’autres dont moi. Je n’avais jamais imaginé que l’on pouvait faire des infusions au safran… et c’est bon ! Nos hôtes cultivent, parallèlement le safran : nous apprenons tout sur cette culture qui est loin d’être simple ! On comprend mieux le prix de cette épice !

14 juin 2013, 13ème et dernier jour : Saint-Etienne-Vallée-Française ~ Pied de côte (St-Jean-du-Gard)
Distance : 11,4km / carte / profil /+488m / -554m / trace GPS / 3h40 de marche
Nous nous lançons, ce matin, pour la dernière matinée de marche : nous sommes attendus  pour midi, dans le bourg de Pied-de-côte, 3km environ avant Saint-Jean-du-Gard. Nous descendons dans un premier temps sur le bourg de Saint-Etienne-Vallée-Française, bourg qui est joli et semble assez dynamique…traversons le hameau Le Martinet avant d’attaquer notre dernière montée vers le col Saint-Pierre (596 m). Le paysage est parsemé de belles bâtisses cévenoles aux terrasses encore appelées « bancels » où ils cultivaient entre autre les muriers pour les vers à soie. Après une belle descente caillouteuse nous terminons notre périple dans le joli hameau de pied-de-côte en bordure de la départementale ! C’est avec un petit pincement que nous rangeons chaussures de rando et sacs à dos dans la voiture qui nous attend… !
Nous faisons un excellent repas à l’Hôtel-restaurant l’Oronge, ancien relais de poste du XVIIème siècle, où Stevenson a vraisemblablement dormit pour attendre la diligence pour Alès, avant de quitter cette magnifique région, souvenirs, émotions et photos gravés à jamais dans notre tête !

 

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