Laetitia Colombani : Le cerf-volant

4ème de couverture :
Brisée par un drame personnel, Léna abandonne la France et son poste d’enseignante pour partir en Inde, au bord du golfe du Bengale. Un matin, alors qu’elle nage dans l’océan, elle manque de se noyer. Une petite fille qui jouait au cerf-volant court chercher de l’aide.
Comment la remercier ? Âgée de dix ans, la petite fille travaille dans un restaurant et ne sait ni lire, ni écrire…. Entourée d’un groupe de filles du village et de leur cheffe, la tumultueuse Preeti, Léna se lance dans un incroyable projet : fonder une école, pour tous les enfants du quartier qui en sont privés ! …

Un très beau roman qui nous emmène au cœur de l’Inde de nouveau. Nous retrouvons la petite fille Lalita de la Tresse, roman que j’avais beaucoup aimé. Laetitia Colombani nous livre une nouvelle fois une belle histoire, bouleversante, prenante sur la reconstruction, la condition féminine et l’exploitation des enfants-esclaves !

Quelques beaux passages :
– « Elle ne sait ce qui la touche le plus : le silence de l’enfant ou ce deuil impossible à porter, étrange écho au sien. La gosse a perdu tout ce qui la rattachait au passé : son père, sa mère, son village, sa maison, jusqu’à sa religion et son prénom. le seul souvenir de sa vie antérieure est cette poupée dont elle ne se sépare jamais… »
– « School ! School ! Le gamin continue de crier et ce mot est comme un affront à la misère, un grand coup de pied balayant les castes millénaires de l’Inde, rebattant les cartes de la société. Un mot en forme de promesse, un laissez-passer pour une autre vie. Plus qu’un espoir : un salut. »
– « School. Ce mot est une flèche qui l’atteint en plein cœur. Il la réanime, balaie les angoisses du passé, la ramène au présent. En lui, elle puise la force de se lever. Léna s’habille, sort de la cahute et découvre un spectacle qui la saisit : la cour pleine d’élèves, en train de jouer autour du banyan. »
– » Chaque matin, elle descend sur la plage avec le cerf-volant, pour quelques instants volés au jour naissant. C’est le seul moment où Léna la voit courir et jouer. Le seul où elle redevient une enfant, loin de l’astreinte du restaurant. Léna s’assoit sur le sable et la regarde s’élancer dans le vent. A cette heure que nul bruit ne vient troubler, elles sont deux âmes solitaires à se partager le spectacle de la mer, dans la lumière du soleil levant. »

 

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