Laetitia Colombani : la tresse

4ème de couverture :
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté. Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est réservé et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité. Une même soif de liberté…Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Un moment de lecture touchant, intense sur le courage, la force de caractère, l’espoir… L’image de la Tresse est importante et prend tout sons sens dans l’histoire de ces trois femmes qui ont en commun leur volonté de sortir de la fatalité qui les touche et pour qui « les cheveux » joueront pour chacune un rôle important dans leur lutte contre l’adverssité.
Mes passages intéressants :
– « Sarah se souvient de cette femme, dans l’ancien cabinet où elle exerçait, qui venait d’être promue associée et qui, à l’annonce de sa grossesse, s’était vue destituée, renvoyée au statut de collaboratrice. C’était une violence sourde, invisible, une violence ordinaire que personne ne dénonçait. »
– « Au médecin, elle ne demande pas ses chances, elle refuse de réduire son avenir à une statistique. Certains veulent savoir, elle pas. Elle ne laissera pas les chiffres s’immiscer en elle, dans sa conscience, dans son imaginaire, ils seraient capables de proliférer, comme la tumeur elle-même, de saper son moral, sa confiance, sa guérison. » (Sarah)
– « Smita sent son
cœur se serrer. Elle a aimé cet homme, s’est habituée à sa présence rassurante auprès d’elle. Elle lui en veut de son manque de courage, de ce fatalisme amer dont il a recouvert leur vie. Elle aurait tant voulu partir avec lui. Elle a cessé de l’aimer à l’instant où il a refusé de se battre. »
–  »
Smita voudrait tant dire : réjouis-toi, tu n’auras pas ma vie, tu seras en bonne santé, tu ne tousseras pas comme moi, tu vivras mieux, et plus longtemps, tu seras respectée. Tu n’auras pas sur toi cette odeur infâme, ce parfum indélébile et maudit, tu seras digne. Personne ne te jettera des restes comme à un chien. Tu ne baisseras plus jamais la tête, ni les yeux. Smita aimerait tant lui dire tout ça. Mais elle ne sait pas comment s’exprimer, comment dire à sa fille ses espoirs, ses rêves un peu fous, ce papillon qui bat dans son ventre.
Alors, elle se penche vers elle, et lui dit simplement : Va. »
– «  »Accepter que le monde change, et changer avec lui. Les entreprises familiales qui refusent d’évoluer ferment les unes après les autres dans le pays? Aujourd’hui il faut voir grand, plus loin que les frontières, c’est une question de survie ! Évoluer ou mourir, il n’y a pas d’autre choix. » 
(Giulia)
– « Un père ça ne meurt pas, un père c’est éternel, c’est un roc, un pilier, surtout le sien. »
(Giulia)

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.